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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 10:23

Que dire ? 

Je me suis réveillé ce matin sous un froid annoncant que l'hiver semblait venir au travers de cet automne. 

L'heure du Départ approche donc. Je suis sorti de chez moi pour faire quelques tours et m'échauffer un peu, afin de pleinement me réveiller. Après avoir bu un peu d'eau à la source locale, sa grande fraîcheur m'indiqua qu'en effet, il me faudrait bientôt partir, tout laisser en espérant qu'à mon retour tout serait encore là.

De retour chez moi, j'ai embrassé ma femme et nous sommes allés nous balader et manger un peu tout en flanant au vent, et profitant de chaque brise pour s'entraîner encore avant de partir.

Nous savons que le trajet sera long et difficile mais ce ne sera pas la première fois que nous l'effectuons et nous ne serons pas seul pour le faire.

Nos amis commencent à arriver, d'abord par dizaine puis par centaines, d'ici la fin de la semaine nous devrions être quelques milliers rassemblés.

En attendant, nous mangeons et nous nous entraînons afin d'être prêts, nous nous alimenterons sur le trajet autant que nous le pourrons et ferons une étape dans le sud avant la Grande Epreuve, celle de notre vie, comme chaque année.

 

En m'endormant ce soir, ma femme blottie contre moi, je suis heureux, tout se passera bien.

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 08:47

Jovan essayait son nouveau jouet, il venait de fêter ses 8 ans juvniens et deviendrait bientôt un adulte selon les critères de son espèce.


La Jungle qui bordait la propriété de ses parents était immense et dangereuse, car d'après les dires de son père la temporisation et sécurisation de ce monde n'était pas achevée et des dangers subsistaient un peu partout comme dans cette jungle.


Les fougères violettes et les arbres bleutés donnaient un air de rêve à l'ensemble de ce qu'il voyait. En journée comme en nuit, parfois il ne savait plus si il revait ou s'il jouait éveillé mais cela n'avait aucune importance à ses yeux, il s'amusait c'était le principal, dans un an il devrait rejoindre les rangs de la scholia et intégrer le monde des grands.


Parfois il songeait devenir l'un de ces héros qui colonisaient de nouveaux mondes, d'autres il se voyait devenir inventeur comme son père, il participerai à l'avénement de sa race, après tout ils avaient déjà transformés deux mondes et étaient en train d'en coloniser un troisème. Bientôt l'univers serait à eux !

 

Du moins c'est ce à quoi révait le petit Jovan avant de s'assoupir aux pieds d'un immense palmier bleuté, à quelques mètres du jardin de sa famille, dans la jungle...

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 09:03

Il y avait du brouillard ce matin là. Comme quasiment tout les jours depuis le début du mois d'octobre et la fin des moissons. La journée se déroulerait sans doutes dans la grisaille devenue familière. La brume était porteuse de rêves pour certains, de peurs et de cauchemars pour d'autres. Mais dans la vallée, les seuls sons qui portaient au delà de la vision étaient les hurlements des loups...

 

Depuis environ deux ans, mais personne ne saurait dire exactement quand, une meute revenait rôder dans la région. Les bêtes dans les troupeaux avaient peur des prédateurs gris comme le brouillard. Les sombres traqueurs usaient d'un avantage certain en attaquant à la faveur des nappes les plus épaisses ou à la nuit tombante.

 

Les bergers déploraient la perte d'une dizaine de têtes chacun depuis le début de l'année. Ce qui donnait des chiffres qui donnaient le vertige quand à la taille de la meute.

 

Certains villageois pensaient que les bûcherons étaient allés trop loin dans la forêt pour récolter du bois. Et ce faisant, avaient obligé les loup à sortir.

 

 

 

Insidieusement la peur avait commencé à s'installer dans les cœurs et les foyers. Commençant par là un lent mais efficace travail de sape. Des disputes éclataient régulièrement au comptoir de la taverne.

Mais la veille, la bagarre qui eut lieu avait fait des ravages. Pour oublier la peur, les hommes buvaient et se saoulaient. Mais hier soir, le sujet étant les loups et les pertes qu'ils causaient, les partisans des bûcherons et ceux des bergers s'opposèrent violemment. Réduisant en miettes une partie des tables et chaises de la taverne. Un homme avait trouvé la mort dans la dispute sans que personne ne puisse dire qui était responsable. Les deux camps se rejetant mutuellement la faute.

 

Le guérisseur avait eu fort à faire durant la nuit pour raccommoder les estropiés de l'échauffourée. Tout la nuit il avait soigné les blessés. Sa femme avait pesté contre les hommes et la boisson et à son tour contre les loups.

Le vieil homme fatigué de ses invectives et de ses jérémiades incessante l'avait renvoyé se coucher n'en pouvant plus. Les plaintes de son épouse l'empêchant de se concentrer suffisamment pour accomplir son œuvre.

Tôt ce matin il avait fait appeler son assistant. Le fils d'un des bergers les plus influents au Conseil du Village. Celui-ci l'avait aidé et, quand les herbes à onguents et cataplasme eurent manquées il l'envoya en forêt pour en récupérer.

 

C'est comme cela que le jeune homme se retrouva au milieu d'une clairière à six cent pas du village face à une immense bête dans sa robe noire. Le loup le fixait sans ciller. N'osant bouger d'un pouce, le jeune apprenti regarda les profonds yeux verts du prédateur.

Sans un bruit la meute encercla le garçon.

Alors, sans qu'aucun son ne fut émis, l'apprenti guérisseur suivit la meute qui l'avait invité à la suivre dans les voiles de brume.

 

Nul au village ne le revit jamais.

Ses parents pleurèrent longtemps la perte de leur fils. Le guérisseur aussi pleura sa perte, car avec son apprenti disparaissait la possibilité pour lui de transmettre son savoir.

Le village se félicita du départ de la meute des abords de la région.

En dépit de la liesse dû à la peur envolée, il subsistait dans la vallée un nuage d'angoisse semblable aux brumes qui la ceignait.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 18:50

L'eau fraîche ruisselle le long de mon dos, sans doute la rosée du matin qui s'agglomère et coule en gouttes fines, luisantes, comme des perles au soleil matinal de cette journée qui s'annonce.

 

J'ouvre ma gueule en m'étirant la machoire, et je me roule sur moi-même pour réveiller mes muscles, je m'entortille en m'étirant. Que vais-je bien pouvoir faire aujourd'hui ? Je m'avance doucement à l'orée de mon abris, cette pierre était la bienvenue hier soir pour m'abriter, les nuits ne sont pas sûres par ici, j'en ai des frissons quand je repense à cette fameuse nuit où j'ai failli me faire dévorer.

 

Je suis encore dans le brouillard, un voile devant les yeux, je n'arrive pas à m'en débarrasser, il me faut une petite cure de soleil. Une fois la tête hors de ma pierre, j'hume l'air envirronnant à la recherche de prédateurs.... il n'y a rien, je ne sens rien.... je m'avance un peu, je regarde, j'épie...je reste à l'affût du moindre signe de danger.

 

Je sors enfin de mon abri nocturne, le flair au vent, j'avance en me faufilant entre les caillou et les tronc d'arbres afin de ne pas me faire trop remarquer. Humant l'air alentour, je trouve au creux d'un arbre un coin ensoleillé, et peu exposé aux regards. Je m'y love, blottis dans les replis de l'écorce de mon protecteur temporaire.

 

Après une heure ou deux, je ne sais pas trop, je suis parfaitement éveillé, une petite douleur proche de mon estomac, m'indique que j'ai faim. Pleinement réchauffé par cette sieste matinale, je me sens d'attaque pour aller me chercher à manger.

 

J'entreprend l'ascension de l'arbre sur lequel je me trouve, ce n'est pas évident et je suis particulièrement exposé à mes prédateurs, alors je fais vite, ne prenant aucune pause. Je sens mon coeur battre plus fort et je me dépêche encore, je sens un frisson dans mon dos et mon odorat me révèle que j'ai bien fait de me dépecher, un oiseau de proie viens de me frôler, je me réfugie alors dans le creux de la branche que je viens d'atteindre pour me faire oublier ..... J'irai manger un peu plus tard...

 

Le danger semble écarté, et mon coeur a repris un rythme normal, après cette pause, je suis un peu engourdi, aller manger me fera du bien. J'explore les branches de l'arbre et je fini par trouver ce que je cherche, j'hume l'air, rien de dangereux, je m'avance, passe la barrière de brindilles, et je me retrouve devant mon entrée.

 

J'ouvre grand ma gueule et je commence à gober l'oeuf, ma bouche s'ouvre démeusurément pour ingurgiter ce plat qui est plus large que moi, une fois la bouche dépassée, c'est le reste de mon corps qui s'élargit au passage de l'oeuf dans mon corps.

 

Une fois l'oeuf gobé je m'enfuis du lieu de mon larcin au cas où l'oiseau qui a pondu cet oeuf voudrait me faire regretter mon repas. Je me laisse tomber de l'arbre pour gagner du temps, et avec un peu de chance ca félera la coquille de l'oeuf.

 

Aie, ca fait bizarre cette chute, mais mon pari est gagné, je sens la coquille de l'oeuf fragilisée par le choc, je me contorsionne en me cognant contre ce qui m'entoure, pour boyer cette carapace qui protège mon repas. Une fois tout le suc evadé de la coquille reduite en miette dans mon estomac, je me contorsionne à nouveau pour recracher les débris.

 

J'abandonne les restes là où je suis et je vais me chercher un coin tranquille pour digérer en paix....

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 09:19

 

Je me souviens encore de cette fois, où j'ai failli être dévoré par une buse, quelle frayeur j'ai eu. Depuis ce jour là j'ai traversé 4 fois la Grande Mer, afin de trouver refuge contre le froid de l'hiver dans des contrées où il fait encore chaud à cette époque de l'année.

 

J'ai été malade sur le trajet et j'ai bien cru que je n'arriverai jamais a atteindre l'autre coté de la Grande Mer... j'avais de difficultés à respirer et des maux de ventre absolument terribles. Mais j'ai tout de même réussi, pour mes enfants, afin de leur apprendre moi même le trajet de la Grande Migration au delà de la Grande Mer. La colonie aurait pu le faire, mais je tiens à ce que tout les ans ce soit moi qui le leur apprenne.

 

Les proies de l'autre coté de la Mer sont aussi bonnes que les petites proies des petits bois de chez nous. J'ai entendu un grand Singe dire que ses pesticides marchaient de moins en moins bien et qu'il devait en mettre plus, pour tuer les insectes qui détruisent une partie de ses cultures... J'ai 5 ans et je sais que les grands près où je chasse ont moins d'insectes mais beaucoup moins digestes qu'avant, ce doit être les cultures des grands singes, arrosées de ce qu'ils appellent des pesticides.

Pourquoi ne nous demandent-ils pas de faire le travail de leurs produits ??? Au moins, mes descendants auraient de quoi manger jusqu'à la fin de leurs temps et plus encore, sans risquer de mourir au dessus de la Mer ….

 

Les Grand Singes sont cruels et nous ont oubliés.....

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 13:01


 

J'apprécie le vent sous mes ailes, je domine une immense plaine, où des créatures font pousser des plantes, ce qui est bien c'est que selon les plantes qui poussent, il y a plus de proies.

 

Mais, comme j'ai mon comptant de nourriture pour aujourd'hui, je décide de m'aventurer dans le petit bois plus vers là où le soleil se couche, dedans, il y a de gros animaux à pattes et à poils, étranges ces poils d'ailleurs, cela doit ne pas être pratique et ne doit pas tenir bien chaud l'hiver, mes plumes me couvrant davantage que les poils de ces animaux là.

 

Je m'amuse à esquiver les arbres, tout en attrapant quelques proies, elles ont meilleur goût par ici. Alors j'en profite, j'en ramènerait à ma future compagne pour nourrir nos petits.

 

 

buse.jpg

 

Zut, une buse !!! Je me faufile aussi vite que je peux. Entre les arbres, tentant de semer mon agresseur !! il est rapide le bougre, plus que moi !! Je tente d'user de mon agilité pour l'emmener vers les branchages pour essayer, vu qu'il est plus gros, de le semer où de lui faire perdre l'équilibre suffisamment longtemps pour que je m'échappe !!!

Cela fait une bonne vingtaine d'arbres que je tente d'échapper à la poursuite infernale que me mène ce prédateur de malheur !! Je tente le tout pour le tout, je fais volte face, il sera normalement moins rapide et je pourrais m'enfuir......

 


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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 08:27

 

Je suis un chasseur, taillé pour la vitesse et la précision de mon vol. D'après mes parents, je suis le plus rapide et agile de la colonie.

 

 

Je quitte ma maison que j'ai perché en hauteur, à l'abri de certains courant d'air. J'ai mis presque une lune complète pour que ma maison soit finie entièrement, et ait le confort nécessaire, pour élever mes futurs enfants.

 

Maintenant que je l'ai finie, je vais pouvoir commencer à me chercher une compagne. Je vais la séduire avec les proies que je vais être capable de ramener, et qui lui montreront que je serais capable de nourrir aussi bien qu'elle nos enfants.

 

Je lisse mon plumage bleu nuit avec de jolis reflets d'un bleu plus clair, mais profond tout de même. Je fais ma toilette, et commence à me diriger vers la sortie de ma magnifique maison.

La première étape va pouvoir commencer, je lance un bonjour à mes voisins et prend mon envol.

 

Mes ailes en demi faux me portent avec aisance et rapidité, ma queue, me sert à me diriger et augmente ma manœuvrabilité en vol. Je survole la petite vallée remplies de d'anfractuosités permettant aux autres membres de la colonie de construire leurs maisons dans de bonnes conditions.

L'an passé c'était moins facile de faire sa maison, cette petite vallée équilibrée n'existait pas. Elle est de couleur rose de chaque cotés et noir avec des bandes blanche en bas entre les deux zones de construction de maisons.

hirondelle.jpg

 

 

D'ailleurs un mini pré dans le creux de la vallée, me permet de prendre mon apéritif, je fond sur ma proie et la gobe sans que celle ci ne ce soit rendu compte de rien.... je suis le chasseur parfait ...

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 08:40

 

Je survole cet immense champ d'herbes et de fleurs en tout genres, ma mère m'avait appris certaines de ces plantes mais à ce jour je ne m'en souviens plus guère. J'ai vieilli, et je ne suis donc plus aussi alerte qu'auparavant.

 

Je cherche à manger, et je repère de là où je suis, un magnifique arbre qui a de très belles feuilles, cela va être pour moi un vrai festin.

 

Malheureusement une partie des feuilles à déjà été entamée par des fourmis et autres pucerons, je me pose sur l'arbre et commence à me diriger vers les feuilles.

 

Je vérifie que la feuille que je compte manger est en bon état, et je commence à la mâchouiller, ma salive entamant une pré-digestion pour me faciliter ensuite ma déglutition. Une ou deux fourmis, ont décidé de m'empêcher de continuer mon festin. Je secrète un peu de gel protecteur afin de les dissuader de continuer mais rien n'y fait, et puis j'ai tellement faim, que je continue à manger ma feuille, ces petits prédateurs, ne faisant que m'ennuyer légèrement...

 

J'ai mal, une sorte de liquide à perforé ma coque protectrice, je déploie mes ailes en soulevant ma coque, comprenant le danger, ces petits prédateurs ont amené leurs collègues qui me crachent dessus, et leur salive, perfore mes ailes et ma carapace, dont la magnifique couleur jaune faisait ma fierté.

 

J'ai mal, une des fourmis est entrée par l'un de mes orifices naturel et commence à me déchiqueter de l'intérieur, je suis paralysée et je sens mes agresseurs fourrager à l'intérieur de moi, je suis dévorée vivante par ces monstres ….

 

J'ai une dernière pensée pour ma caverne dans laquelle j'ai passé le dernier hiver à l'abri des intempéries et des monstres en tout genres ….

 

Dure fin pour une coccinelle phytophage ou Subcoccinella vigintiquatuorpunctata, je viens de mourir dévorée par des fourmis au milieu de mon repas.

 

 

Après deux ans d'une vie bien remplie, alors qu'il me restait encore au moins un an à vivre, j'avais réussi à survivre aux poisons des hommes et ce fut très difficile.

 

coccinnelle-jaune.jpg

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