Viking 8

Le silence régnait à bord du Drakkar, les côtes des francs étaient proches et dans la brume le son portait loin. Murg, seul à la proue du navire sondait avec sa longe le fond de l'eau. Même si ils étaient normalement à une distance sûre des côtes, et que leur embarcation n'avait qu'un faible tirant d'eau, il était nécessaire de contrôler la profondeur sous la coque, un banc de sable ou un rocher n'était jamais loin.

Le jour venait de se lever et la brume n'avait pas faibli depuis 2 jours, tous le savait cela faciliterait leur approche mais augmenterait parallèlement le danger car si l'ennemi ne les verrait pas arriver il en allait de même pour les Vikings.

Yorg affûtait les lames de sa lourde double hache de bataille, le crissement léger et régulier de sa pierre sur la tête le rassurait et donnait à la lourdeur du silence de la brume un effet irréel, digne des sagas. Le fier Viking qu'il était vengerait la mort des siens lors de ce raid, il attendait ca depuis longtemps. Avec de l'acharnement et de la chance ils tomberaient aussi sur un des temple du dieu Francs et en soutirerait les richesses pour leurs Dieux et la salle commune.

Murg se retourna tout en murmurant à la vigie derrière lui, la rive était proche l'heure approchait, aussi silencieusement que possible tous finirent de se préparer. Dans la brume Yorg les vit aussi, les pales lueurs de torches au loin. Ils allaient débarquer non loin d'un village Francs. L'excitation montait en lui, il serra plus fort sa hache.

Le débarquement fut horriblement long, ils avaient dû cacher le drakkar de sorte a le rendre encore plus invisible dans la brume et les arbres. L'attente devenait intenable pour les fougueux jeunes vikings, les anciens aussi montraient des signes d'impatience mais le patriarche de l'expédition retenait leurs ardeurs. Sa sagesse imposant le respect aux jeunes qui trépignaient d'impatience et d'excitation.

Yorg fit jouer sa hache dans ses mains puis réajusta son casque et son armure de cuir. Ils venaient d'arriver à l'orée du bois le village francs protégé derrière une palissade en bois leur tendait les bras, les portes ouvertes il n'attendait qu'eux.

Le patriarche fit un signe. tous se ruèrent à l'assaut l'écume aux lèvres à cause de la folie du combat à venir, ils allaient venger leurs familles et amis des massacres, même si ils mourraient ils iraient au Valhalla et boirait à la table d'Odin.